TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LA PROFESSION DE DOREUR, LA DORURE À TRAVERS L’HISTOIRE, COMMENT RECONNAÎTRE LA FEUILLE D’OR, COMMENT PRENDRE SOIN ET PRÉSERVER VOS OBJETS DORÉS, COMMENT LA FEUILLE D’OR EST-ELLE PRODUITE ET QUELLES SONT LES PRINCIPALES TECHNIQUES DE DORURE AUJOURD’HUI.
De Steffy Chapul, Abian Curbelo, avec la très précieuse collaboration de Donatienne Lurquin.
Histoire d’une technique très ancienne mais aussi très actuelle. Les prémices de la Dorure à la feuille
Les prémices du métier de doreur remontent en 2300 av J-C, lorsque les orfèvres égyptiens battaient de l’or pour en faire de fines plaques ou du “papier d’or”. Les sarcophages des pharaons, le mobilier précieux et les objets de culte en étaient soigneusement recouverts. L’or étant un métal inoxydable et protecteur il était considéré comme un symbole d’immortalité et de divinité.
Inner Coffin of Meret-it-es Egypt Late Period to Ptolemaic Period 30th Dynasty to early Ptolemaic Dynasty 380-250 BCE Wood pigment gesso and gilding – Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City, Missouri. The Twelve Apostles, with later gilding, Greek, Late Byzantine, early 1300s, tempera and gold leaf on wood panel – Princeton University Art Museum
Peu de temps après, les Phéniciens et les Byzantins commençaient à améliorer et souligner la beauté de leurs sculptures ou icônes en les dorant, ou en illuminant leurs mosaïques au moyen de tesselles dorées. Au cours des siècles suivants (Grèce, Rome, Moyen-âge), la dorure s’est répandue dans le monde entier, devenant une pratique courante moyennant différentes techniques.
La dorure au mercure. En Chine, en Italie et en Grèce, à partir du 3ème siècle av J-C, est apparue une seconde technique de dorure appelée dorure au mercure, ou au feu appliquée en particulier sur des supports métalliques ou en verre (miroiterie). Cette nouvelle technique impliquait que des sels de chlorure d’or soient mélangés à du mercure liquide pour obtenir un amalgame. Le mélange était appliqué sur le support chauffé à 400 °C pour éliminer le mercure par évaporation, ce qui fixait l’or ou l’argent. Dès sa réintroduction en Europe à la Renaissance, la dorure au mercure fut la plus utilisée pour dorer le bronze et autre métaux, et pour les miroirs. Cependant, l’évaporation du mercure, très nocive pour les artisans, et les progrès technologiques la firent progressivement disparaître au XIXème siècle (puis interdire), au profit de la dorure par galvanoplastie ou électrolyse.
La fabrication des feuilles d’or – Le battage
L’or est le plus malléable et le plus ductile des métaux. Un gramme d’or pur peut être étiré en un fil de 3 kilomètres. Néanmoins, afin d’améliorer la solidité de la feuille et donc sa finesse au battage, un peu d’argent, de cuivre ou d’autres métaux sont souvent mélangés à l’or afin d’obtenir un alliage composé de 99% d’or (or 23,75 carats) ou un peu moins (ors 23, 22, 21 … carats), tout en apportant diverses nuances de coloris.
Au tout début, “les papiers d’or” (gold foil) étaient plus épais, parfois même fixés par des clous. Au fil des siècles, grâce à l’amélioration de la purification de l’or et des techniques de battage, ils sont devenus de plus en plus fins jusqu’à devenir “feuilles d’or”, presque transparentes. Aujourd’hui, une feuille d’or est épaisse de 0,2 à 0,4 microns.
Reste que la technique de fabrication des feuilles d’or n’a guère changé depuis sa création.
Les différents métaux sont placés dans un creuset en sable et fondus dans un fourneau à environ 1200 degrés. L’or fondu est ensuite coulé dans un moule en fer et forme un lingot d’environ 1,30 cm d’épaisseur et 2,50 cm de large, et 30 cm de long une fois refroidi. Ce lingot est ensuite transformé en ruban grâce à plusieurs passages dans un laminoir qui a pour particularité de rendre le lingot d’or plus long et plus fin sans changer sa largeur de 2,50 cm.
Le ruban obtenu sera coupé en plusieurs carrés de 2,50 cm qui seront placés par la suite entre des vélins (feuilles de séparation en cuir de veau). Un carré de 2,50 cm sera battu à l’aide d’un marteau à tête légèrement convexe, jusqu’à ce qu’un carré d’environ 14 cm soit obtenu. Ce nouveau carré sera découpé en 4 carrés égaux qui seront chacun battus à leur tour pour atteindre environ 13 cm. Le même processus sera répété jusqu’à ce que le batteur obtienne un nouveau carré d’environ 15 cm de diamètre. À ce stade du processus, le carré initial de 2,50 cm de cotés a été transformé en environ 16 feuilles d’or de 0,001 à 0,002 millimètre d’épaisseur chacune, qui seront vendues après que leurs bords soient correctement coupés. Aujourd’hui, 1000 feuilles d’or standard pèsent ensemble entre 12 et 20 grammes.
Pour varier les coloris et effets décoratifs, les feuilles d’or peuvent titrer entre 24 et 18 carats, et même entre 14 et 6 carats (ors blancs). Mais l’or le plus utilisé pour la dorure à la feuille ou la restauration tourne autour de 23 carats.

Les feuilles d’or sont commercialisées en carnets de vingt-cinq unités. En Europe la taille la plus courante est 8cm x 8cm. Il existe des outils spéciaux destinés à manipuler les feuilles d’or car en raison de leur finesse, il n’est pas possible d’utiliser les mains.
Alors que la feuille d’or était historiquement produite localement dans les pays européens, de nos jours une offre croissante de pays asiatiques menace la production européenne avec des coûts plus bas et souvent une qualité inférieure (feuille d’offrandes pour les buddhas et temples). Certains batteurs d’or survivent encore en Italie et en Allemagne, mais sont confrontés à des temps difficiles et recherchent de nouveaux modèles économiques pour concurrencer l’offre low cost tout en maintenant les standards de qualité européens.
The Art of Gold Beating (1959) a video from British Pathé:
Les usages de la feuille d’or aujourd’hui
Les doreurs travaillent souvent en étroite collaboration avec d’autres professionnels tels que sculpteurs sur bois, ébénistes, restaurateurs de mobilier ou de tableaux, fabricants de cadres, garnisseurs, artisans ferronniers, bronziers, dinandiers, verriers, … mais aussi avec des architectes, designers et artistes, désireux de sublimer leurs créations. Par ailleurs, ils sont habitués à travailler sur différents types de supports tels que les métaux, le bois, le plâtre, le cuir, le verre, la pierre, la céramique, le papier ou encore les peintures.
Si la feuille d’or est moins fréquente qu’aux siècles précédents pour la création artistique ou décorative, certains artistes et artisans l’utilisent toujours pour créer des pièces uniques pour des clients très exclusifs, comme le fait Flavia Tummolo sur ses panneaux muraux.
PARAVENT – FLAVIA TUMMOLO
En revanche, la plupart des feuilles d’or sont destinées à la restauration de mobiliers et objets anciens, et aux décors architecturaux, intérieurs ou extérieurs. Les doreurs-restaurateurs professionnels, qui travaillent pour des clients privés (particuliers, collectionneurs, antiquaires, décorateurs) ou publics (musées, églises et monuments historiques), doivent avoir des formations spécifiques. En effet, on ne s’improvise pas doreur, encore moins restaurateur, car la restauration de telles pièces nécessite une approche approfondie et scientifique de la dorure ainsi qu’une solide connaissance de l’histoire de l’art.
Les techniques de la dorure
Il existe deux grandes familles de dorure professionnelle à la feuille, chacune avec des variantes techniques et historiques, mais qui dépassent le cadre de cet article.
La différence entre elles réside principalement dans le processus et les matériaux utilisés pour préparer la surface avant l’application de la feuille.

La dorure à l’eau ou « en détrempe »
Ainsi nommée car exclusivement en base aqueuse, la dorure à l’eau n’est possible que pour les objets en matériaux poreux et à usage intérieur. Principalement utilisée pour la dorure sur bois, la dorure à l’eau nécessite de solides connaissances techniques et beaucoup d’expérience. Elle consiste à appliquer les feuilles d’or sur le bois moyennant de nombreuses couches et opérations préalables, faites à chaud, et demandant des délais de séchage entre chacune.
- Dans un premier temps, le doreur doit préparer une surface parfaitement lisse et régulière (appelée «levkas » pour les icônes), en appliquant d’abord entre 6 et 12 couches d’apprêts, composés de craie et de colle de peau de lapin.
- Ces apprêts doivent être resculptés à l’outil pour faire recréer les décors empâtés, les jeux de fond et les détails (c’est la « reparure »), et parfaitement poncés pour des surfaces sans imperfections.
- Après un dernier encollage, les apprêts sont recouverts de plusieurs couches d’ « assiette », c’est-à-dire un mélange de colle de peau de lapin et d’argile (le «Bol d’Arménie», qui contient de l’oxyde de fer et est généralement rouge mais peut aussi être jaune ou brun ou noir). La surface de l’assiette sera ensuite frottée (chiennage) à l’aide d’un « chien » (pinceau très dur) afin d’obtenir un effet très lisse. La préparation de l’assiette est cruciale pour « assoir » l’or et pour le brunissage final afin d’obtenir un brillant et lisse comme de l’or massif, qui sera rehaussé par les reflets rouges apportés par la transparence de l’or.
- Application de feuille d’or. Cette phase est bien sûr la plus délicate car tout grain de poussière, vent, tâche d’eau ou déchirure de la feuille pourrait la compromettre. En raison de leur finesse, les feuilles d’or ne peuvent être touchées qu’avec les outils du doreur : les feuilles sont transportées du carnet au coussin à l’aide du couteau, et coupées en plus petits morceaux. A l’aide d’une palette, elles sont ensuite appliquées délicatement sur l’assiette préalablement « détrempée » à l’eau avec un pinceau mouilleux. On rattrape toute bulle d’air ou imperfection à l’aide de pinceaux spécifiques (appuyeux ou putois).
- Brunissage : la surface est polie avec une pierre d’agate, suivant des mouvements circulaires jusqu’à obtenir un contraste entre parties mates et parties brillantes. L’excédent d’or est ensuite retiré délicatement. Là où la feuille s’est déchirée ou n’a pas adhéré, on procède au « ramendage » des manques.
- Une fois la surface dorée et localement polie, on peut procéder à d’éventuelles finitions : matage des creux à la colle de peau, usure, patine, vieillissement, vermillonnage, protection à la gomme-laque ou à la colle de poisson, etc.
ASSIETTE – D.Lurquin
La dorure à la mixtion
Quoiqu’elle puisse être utilisée sur des objets poreux préparés comme ci-dessus, la dorure à la mixtion est le seul possible sur objets non poreux en métal, verre, etc. et pour tous les usages extérieurs.

La mixtion à l’huile est un mordant très visqueux obtenu par la cuisson d’huile de lin à 150°C, additionnée de résines et de sels siccatifs. (Image de Aurore Davezac Lahoud – Feuille d’or sur verre)
Lorsque la mixtion finement appliquée sur le support est presque sèche, après un délai de séchage entre 3 et 24 heures, on dit qu’elle est « amoureuse » et donc prête à recevoir les feuilles d’or.
Cette technique semble plus rapide et plus simple que la dorure à la détrempe, mais les surfaces ne peuvent pas être brunies, et l’effet sera plus terne, mat et sans nuances. Si elle n’est pas appliquée par des professionnels expérimentés, le résultat final peut ressembler davantage à une surface peinte que dorée à la feuille.
Par ailleurs, pour des résultats qualitatifs, proche de la dorure à l’eau, et durables, les surfaces doivent très souvent être soigneusement préparées, selon leur nature, les cas et l’usage : bouche-pores, isolation, décapage, ponçage, protection anti-corrosion, peintures brillantes, mise en teinte, etc.
Depuis l’avènement des produits synthétiques, il existe aussi des mixtions à base d’eau et de résines vinyliques ou acryliques, mais peu réversibles, peu solides et réservées à usage intérieur et aux applications décoratives. Ces produits sont à proscrire en restauration d’antiquités et d’objets d’art.
Tout ce qui brille (ou est doré) n’est pas or !
Si la feuille d’or à la détrempe était majoritaire jusqu’à la fin du 18ème siècle, cela a changé par la suite : selon les époques, les modes, le type d’objet, sa destination, le budget … et surtout selon les interventions ultérieures faites par les propriétaires ou les restaurateurs, on peut trouver de nombreux autres matériaux et techniques sur les Bois « dorés », parfois concomitamment : feuilles d’argent recouvertes de vernis jaune, feuilles de laiton …, posées soit à la détrempe, soit à la mixtion. Mais on trouve aussi des dorures à chaud, des peintures dorées, des « bronzines » (vernis ou cire chargé en poudre de laiton) et plus récemment des poudres de mica.
Ces choix d’origine ou interventions ultérieures ont bien sûr des conséquences sur la qualité esthétique de l’objet (surtout avec le temps, car les ersatz de dorure vieillissent très mal), mais aussi sur sa valeur patrimoniale ou marchande, et sur son entretien, sa conservation et sa restauration.
Autres techniques de dorure

Dorure par cuisson/fusion, utilisée pour la céramique et le verre : la feuille d’or ou des sels d’or sont appliqués sur l’objet, le tout est alors passé au four à petit feu pour se fixer par fusion. Voir le magnifique travail de Léa Schroder et de Danielle Adjoubel. (Photo : d’un goulot de vase que j’ai complètement doré, or mat 24% en 2 couches – Danielle Adjoubel )

La technique du « Zwischen Goldglas » communément utilisé sur le verre, et adoptée entre le XVIIe et le XIXe siècle en Bohême, consiste à coller un décor à la feuille d’or entre deux surfaces de verre. Après éventuelle gravure de l’or, les deux couches de verre sont moulées ensemble à chaud. Bocal : 1720
Lea Schroeder ceramics
DANIEL Lopez – Obrero
Doreur sur cuir de Cordoue
Daniel Lopez-Obrero représente la troisième génération d’une entreprise familiale dont le principal objectif est de préserver la technique dite de Cordovan (cuir de Cordoue et cuir gaufré) qui a été initiée au cours du Xe siècle à l’époque hispano-musulmane et a continué pendant la Renaissance et le baroque. L’art Cordovan se perpétua jusqu’au XVIIIe siècle et disparut progressivement. Aujourd’hui, seuls quelques artisans continuent de l’appliquer. Également connue sous le nom de guadamacile (de Ghadamès, la ville libyenne où elle a été utilisée pour la première fois), cette technique mêle la dorure à la feuille d’or ou d’argent sur des surfaces en cuir très fines, avec un gaufrage du cuir et une finition peinte finale.
Tapis en cuir de Guadamecí
La dorure sur cuir fait également référence au travail des RELIEURS et des GAINIERS : ceux-ci, spécialisés dans le recouvrement en cuir de livres, de bureaux et meubles, d’étuis, fourreaux, etc. achèvent souvent leur travail par l’application de motifs, ornements, filets ou textes en or. Mais ici, la feuille d’or est incrustée dans le cuir en y pressant des fers et des roulettes en bronze chauffés au feu.
DORURE SUR TRANCHE – Enfin, certains RELIEURS et certains DOREURS maîtrisent la technique de la Dorure sur Tranche. La tranche des ouvrages est dorée selon une variante de la Détrempe, en épaisseur très mince et moyennant l’utilisation d’une presse.
DORURE SUR TRANCHE
Attention à la dorure…
La restauration et conservation de dorures anciennes nécessitent une formation très pointue afin de bien comprendre les causes des dommages, qui peuvent être dus à des facteurs environnementaux, biologiques, physiques ou même humains. La cause la plus fréquente de la dégradation est l’humidité qui, en altérant la colle de peau de lapin, affecte à la fois les couches de préparation et l’argile rouge. Ces strates peuvent perdre leur adhérence et se décomposer en détériorant la surface dorée.
Deux types d’actions peuvent être menés: les interventions de conservation et les interventions de restauration. Il est toujours préférable d’entreprendre une conservation préventive qui retarde ou empêche une intervention directe sur l’objet. Dans tous les cas, la restauration de la dorure nécessite un travail interdisciplinaire et une grande connaissance des techniques. Elle doit être la moins agressive possible.
En plus des facteurs mentionnés ci-dessus, la qualité de l’or doit correspondre à celle qui a été utilisée à l’origine. Les chefs-d’œuvre de « restauration » à base de « bronzine » (poudre de laiton et autres alliages), sont l’un des meilleurs exemples d’erreurs quasi irréversibles. Ces métaux vieillissent rapidement et deviendront verts-bruns puis noirs en raison de l’oxydation du cuivre.
Comment entretenir et conserver vos bois dorés (cadre, miroir, sièges, console, statue, icône, pendule, lambris, stucs, …) L’or est éternel, inaltérable, inoxydable, mais quand il est posé à la feuille … :
- Son infime épaisseur (0,2µ) le rend particulièrement fragile.
- Ses techniques de pose, à l’eau ou à l’huile, demandent des précautions spécifiques.
- Sa longévité dépendra aussi de la tenue des couches sous-jacentes (apprêts en craie, décors en stuc, assiette d’argile, etc.) et donc bien sûr du support lui-même (état sanitaire du bois, solidité du bâti, etc.).
- Dès lors, les conditions atmosphériques (humidité et T°), d’accrochage et de manipulations sont essentielles sur le long terme.
- Sauf enfermement étanche, vous n’éviterez pas poussière ou dépôt gras (impact microbien).
Voici que faire, et surtout ne PAS faire, pour assurer la beauté et la longévité de vos objets dorés à la feuille :
Questions à : Danielle Adjoubel
Dorure sur porcelaine
J’utilise plutôt de l’or mat sous forme liquide, de type visqueux et noir, pur à 24% et 32%, parfois je prends l’or brillant à 12% ça dépend du résultat que je veux obtenir. Je le pose toujours sur une surface émaillée, avec des pinceaux dédiés à l’usage et très propres. Selon le prix de la pièce et/ou la finesse du travail, je varie les pourcentages d’or.
La pose de feuille d’or est aussi possible, en revanche elle a tendance à “s’envoler” à la cuisson avec un effet différent et incontrôlable par rapport à la pose.
Il n’y a pas de retouche possible, les éventuelles traces laissées après cuisson peuvent parfois être enlevées avec des produits corrosifs mais il y a risque de voiler l’émail ou de devoir même jeter la pièce !
Quel que soit le pourcentage d’or utilisé, il faut mélanger longtemps et soigneusement avec un petit bâton de verre, à température ambiante et procéder à l’application dans l’ordre qui suit : 1 couche or brillant ou mat + cuisson + 1 couche or mat+ cuisson et polissage.

BATTILORO BAMBILLA : UN NOUVEAU MODELÉ ECONOMIQUE POUR PRÉSERVER LE SAVOIR-FAIRE ITALIEN
Entretien avec Elena BRAMBILLA – Directrice de Battiloro Brambilla
» Brambilla Battiloro a toujours été une entreprise familiale. Les enseignements transmis sont le sérieux et la responsabilité dans le travail.
Notre vision est celle d’un monde sans frontières et nous devons donc ouvrir les opportunités que cela nous offre. Lorsque le produit chinois est arrivé sur le marché européen et au-delà, il y a 20 ans, notre choix était d’ouvrir une entreprise dans un pays en développement (Sénégal) pour rejoindre la production italienne. Ce n’était simple, bien sûr, mais aujourd’hui, nous pouvons encore vendre un produit qui dérive d’une fabrication et d’une technique strictement européennes.
N’oublions pas, fait très important, que toutes les matières premières que nous utilisons sont achetées en Europe. Et dans le cas de l’or et de l’argent, du platine et du palladium, cela nous donne la garantie d’avoir une pureté de 100% du métal grâce aux méthodes de raffinage utilisées en Europe.
Nous sommes en 2020 et l’aide que le web nous offre est indéniable … mais rien ne vaut le son d’une voix et la possibilité de poser une question sur un problème de dorure ou le choix d’un produit au lieu d’un autre à une personne qui vous aidera à trouver une solution. Nous sommes toujours au service du client!
En général, les produits sont recommandés après un entretien préalable avec le client. Nous traitons un produit qui embellit les patrimoines artistiques et nous devons faire très attention à la façon dont nous agissons. De notre part, chaque fois que le client le demande, un certificat du produit vendu est délivré comme preuve de l’authenticité des feuilles. Le vrai maître c’est l’artiste, nous sommes l’élément qui peut faire la différence. »